Sunday, 5 July 2015

Sommets de CeeJay

Avec la volonté de me maîtriser.
L’âme dans des gants de chamois.
Dans l’anfractuosité du roc je me love, je me délove.

Par moments là-bas sur la crête,
Alors que je deviens très calme et silencieux,
Je peux entendre le craquement de la pierre.

Temps qui n’a ni commencement ni fin.
Présent parallèle qui emplit les espaces vides.
Les dimensions fluctuant imperceptiblement.

Pétrifié mon corps cesse d’exister.
Au creux profond du cervelet
Seule la commande d’immobilité persiste.

Mon cerveau, chaudron où bouillonne le trouble
Jette l’anathème du bruit nu pour l’œil et l’âme.
La tempête s’approche à toute vitesse, il n’y a pas d’abris.

L’aigle passe et repasse à la recherche d’une proie.

*****
Summits
After Cee Jay
transversion by Peter O'Neill

A soul in kid gloves,
With the will to control myself,
In the crevice of the rock I fall in and out of love.

At times down on the ridge,
When I become calm and silent,
I can hear the gentle pulverisation of stone.

Here, time has no beginning nor end.
The present parallel fills the empty spaces
Whose dimensions fluctuate almost imperceptibly.

Petrified, my body ceases to exist.
Only in the most profound hollow of the cerbullum
The sole command of immobility persists.

My brain, that cauldron where all trouble boils,
Spurts anathema of raw sound for the soul’s eye.
The tempest approaches rapidly, there is no refuge.
Time ticks away in search of prey.

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